Maison de retraite
Carrie range un livre.
Mr Wanamaker : Mais je l’ai déjà pris mon losartan. Ça fait deux fois que je vous le dis. Si j’en reprends je vais être tout le temps aux toilettes, déjà que j’y vais souvent.
L’infirmière : Bon, monsieur Wanamaker dit qu’il a déjà pris ses médicaments. Qu’est-ce que t’en penses Carrie ?
Carrie : Monsieur Wanamaker, vous avez eu vos deux comprimés de pénicilline 10mg à 8h48 et trois lemprasol 21 à 13h17, ce qui fait que votre losartan vous devriez le prendre… maintenant.
Mr Wanamaker : 27 mars 1998… allez faîtes tourner la machine Carrie, je vous jure que je prendrai tous mes médocs.
Carrie : Bon d’accord. Alors, alors, alors le 27 mars 1998 était un vendredi, le soleil s’est levé à cinq heure quarante, cinq heure quarante-six du matin. Les Nicks battent les Grizzlies, score 97 à 99 et le fait le plus marquant de la journée : les autorités approuvent la vente du viagra.
Mr Wanamaker : C’est fantastique, je prends mes médicaments.
Carrie : Très bien.
Carrie voit une femme âgée qui n’arrive pas à utiliser la télécommande de la télévision.
Carrie : Attends, attends, donne deux secondes.
Patiente : Merci mademoiselle. Vous êtes nouvelle ?
Carrie : Non, on se connait depuis un moment. Oh il est cool celui-là, c’est celui où Ray part en croisière avec Marie.
Plus tard, dans la maison de retraite
Carrie part avec l’infirmière en quittant la maison de retraite.
Infirmière : Tu sais y faire dit-donc. Si jamais tu cherches un vrai job un jour.
Carrie : J’ai déjà un job, d’ailleurs ce soir j’demanderais bien une augmentation.
Infirmière : Alors bonne chance !
Carrie : La chance ? La chance n’a rien avoir là-dedans.
Casino dans New York en pleine nuit
Carrie rentre dans un casino.
Banquier : 21 c’est gagné.
Un homme : Bien joué. C’est votre jour de chance.
Carrie : Merci beaucoup.
Un homme #2 : Norman aimerait vous parler.
Carrie : Et il peut pas attendre Norman ? J’ai un bon feeling là.
Carrie est emmené par l’homme dans le bureau de Norman.
Un homme #2 : Assieds-toi.
Norman : Dans la vie il y a les bons à rien, les moins que rien et encore en-dessous les compteurs de cartes. T’es connue dans le milieu, le mois dernier tu t’es fait jeter du Bel Air, du Mexicana et d’l’Atlantic Aladin.
Carrie : Non, ça je m’en souviens pas.
Norman pause une arme sur la table.
Norman : Maintenant tu me rends mon fric. Tu me rends mon fric et on est quittes. Je me demande si je ne vais pas te compter les intérêts et je sais ce qui m’intéresse, moi.
Carrie : Ok, c’est vrai j’étais à l’Aladin, il y a quinze jours et vous le savez, vous y étiez. Oui, vous parliez à ce type, le baraqué, un grand chauve, qui a un petit doigt en moins.
Norman : Milosz ? Qu’est-ce que tu faisais avec Milosz, Isaac ?
Isaac : Elle ment, c'était pas moi.
Carrie : Bon, bah si, vous portiez une veste en cuir marron assez épaulée avec trois boutons.
Norman : Mais c’est ma veste ça, celle que je t’ai donnée.
Isaac : Non mais réfléchi, pourquoi je serais avec Milosz ?
Carrie : Bah si vous voulez je peux vous le dire, vous lui parliez du projet Bayonne, une histoire de porte-conteneurs, de transferts de conteneurs.
Norman : T’as parlé à ce merdeux du projet Bayonne ?
Carrie : Ouais il a osé.
Isaac : Toi tu la boucles. Je lui ai rien dit à ce connard, crois-moi.
Norman : Ouais, ouais on verra ça.
Isaac s’échappe pendant ce temps-là Carrie se munit de l’arme.
Norman : Rattrape-le ! Oh t’emballe pas ! Allez pose ça ma puce où tu vas ? Tu sais même pas t’en servir.
Carrie : Assis !
Carrie sort du casino, jette l’arme dans une poubelle et prend un taxi.
Carrie : Taxi ?
Carrie s’arrête devant un restaurant, elle regarde un couple passer avant de rentrer chez-elle.
Appartement de Carrie
Avant de s’endormir elle regarde quelques photos de paysages.
En pleine nuit elle entend des bruits et des cris
Un homme : C’est la dernière fois que je te le dis. T’entends, c’est la dernière fois !
Elle sort de son appartement et elle trouve pleins de sang dans la cage d’escalier, elle les suit jusque dans la rue où elle trouve le cadavre d’une jeune femme.
Le gardien : Carrie ?
Carrie : Appelez la police.
Le gardien : J’y vais !
Générique
La police est arrivée.
Al : Qu’est-ce qui s’est passé ?
Mike : Elle s’appelle Catherine Grant, la trentaine, à priori elle aurait été poignardée. Le gardien de l’immeuble a dit qu’elle était là depuis trois mois, qu’elle payait son loyer dans les temps. Une gentille fille sans histoire. Ce sont ses mots.
Carrie : Mr Lin habite au troisième. C’est lui qui vous a prévenus.
Roe : Et quelle heure il était ?
Carrie : Euh… trois heures et quart, je dirais.
Al : Des témoins il y en a ?
Mike : Personne, à part cette fille. Qui a entendu crier.
Carrie : Mais j’ai pas vraiment regardé l’heure avant qu’il soit un peu plus de trois heures trente.
Mike : Roe est en train de l’interroger.
Roe : Merci beaucoup.
Carrie : Je vous remercie. Ok.
Roe : Ok. Salut ! Alors l’accès principal est sécurisé mais quelqu’un a dû ouvrir à un inconnu.
Al : C’était pas forcément un inconnu, interroger tous les locataires. C’est ton costume d’hier ?
Roe : Ouais, j’avais un rencard. Je trouvais que… que c’était pas mal.
Mike : La victime est derrière.
Mike et Al arrivent derrière.
Al : Et l’arme ?
Mike : Rien pour l’instant. Les agents fouillent le secteur.
Appartement de la victime
Al monte dans l’appartement de la victime.
Nina : Y a pas eu d’effraction. Son sac à main est toujours là avec 80 dollars dans le portefeuille. Je sais pas ce qu’il cherchait mais c’était pas de l’argent. Autre chose, regarde, elle s’appelle Catherine Grant su le bail et sur sa carte de supermarché c’est Catherine Isaacs.
Roe : C’est son nom de femme mariée.
Nina : C’est bien ce que j’ai cru sauf que sur ce permis non-renouvelé : Gail Isaacs.
Roe : Le meurtrier a laissé des empreintes plus ou moins complètes. Mais la bonne nouvelle c’est ce portable qui devrait nous guider vers ses amis, sa famille.
Al : Les amis et la famille on les placarde sur le frigo, y a rien là-dessus, pas de note pas de photo, pas de numéro de téléphone et ses bouquins c’est que des romans à l’eau de rose. Une femme bien seule.
Mike : Moi je mets rien sur mon frigo.
Al : C’est bien ce que je dis, faut sortir le dimanche.
Nina : Oh arrête, il aurait pas remis l’arme à sa place.
Al : C’est ce qu’il manque que je cherche comme par exemple un beau couteau à viande.
Mike : Si le couteau vient d’ici, c’est qu’il était pas venu pour la tuer.
Roe : Ça colle avec notes. La nana qui trouvé le corps dit qu’il y a eu une dispute. Qu’il l’aurait agressée chez elle, elle se serait enfuie, il l’aurait poursuivie et achevée dehors.
Al : Elle regarde trop la télé. Tout le monde se prend pour un expert maintenant. Elle t’a dit comment elle était arrivée à ce scénario ?
Roe : Eh bien t’as qu’à lui demander toi-même. C. Wells appartement 216.
Al : Comment elle s’appelle ?
Roe : Carrie Wells.
Al : Et comment elle est ?
Roe : 35ans, rouquine, plutôt jolie.
Al : C’est tout ?
Roe : Bah ça reste un témoin, ouais c’est tout.
Al : Je vais descendre la voir.
Roe : D’accord je viens avec toi chef.
Al : Non c’est bon.
Roe : Non, vu que j’ai commencé à l’interroger.
Al : Je te dis que c’est bon.
Carrie s’apprêtait à sortir, seulement voyant Al Burns elle rentra chez elle.
Carrie : Inutile de défoncer la porte, je t’ai entendu.
Al : Moi aussi je suis content de te voir. Tu me laisses rentrer ?
Carrie : Eh bien ça dépend, t’as un mandat de perquisition ?
Al : Qu’est-ce que tu fais là ?
Carrie : J’habite ici. Et toi qu’est-ce que tu fais là ?
Al : J’enquête sur un meurtre, on ratisse le périmètre, on interroge les voisins. Tu te rappelles comment ça marche ?
Carrie : Non, qu’est-ce que tu fais ici, à New York ?
Al : J’avance, je gravis les échelons.
Carrie : T’as toujours bossé comme un dingue.
Al : Ça te va bien de dire ça.
Carrie : Oh, c’est finit cette vie-là.
Al : Ouais, j’en sais quelque chose.
Carrie : Et sinon marié, des enfants ?
Al : Une copine.
Carrie : Heeein ! Pas Linda Perini ?
Al : Qui c’est Linda Perini ?
Carrie : Urgentiste, 1m70, qui zozotait un peu, tu disais toujours que tu me larguerais pour elle.
Al : C’est comme même toi qui m’a largué. Et elle avait rien avoir là-dedans.
Carrie : C’est vrai on s’est séparés parce que je suis une obsessionnelle qui répertorie le moindre défaut des autres, une espèce de bulldog hargneux qui ne lâchera jamais prise à moins d’y être forcé et sois gentil épargne moi ce regard car c’est exactement ce que tu as dit.
Al : Je n’ai jamais dit ça.
Carrie : Le 14 août 2002 à 02h36, une belle nuit chaude, pas de pluie, les grillons chantaient.
Al : D’accord, je l’ai dit mais j’étais très en colère. Je me suis énervé, je me suis montré.
Carrie : Insensible, alors que moi je suis trop sensible.
Al : Cette enquête devait s’arrêter Carrie, c’était terminé. On avait aucune piste, aucun espoir d’aboutir.
Carrie : Tu as laissé tomber.
Al : J’ai fait ce qu’il me semblait bon pour nous deux.
Carrie : Et on sait comment ça s’est fini pour nous deux.
Al : Très bien.
Carrie : Très bien.
Al : Maintenant que cette question est réglée.
Carrie : Ouais.
Al : T’as des choses à me dire sur Catherine Grant, appartement 316 ?
Carrie : Je dormais, j’ai entendu une bagarre, il devait la poursuivre dans les escaliers. Je suis descendue, j’ai vérifié sou pou et j’ai demandé à ce qu’on appelle les secoures, ça s’arrête là.
Al : T’as entendu la bagarre ?
Carrie : Oui mais j’ai rien entendu de très précis à part le son des gens qui se battent. Je suis désolé, je peux pas t’aider plus.
Al : Non, mais merci quand même. Si t’as des détails tu m’appelles.
Carrie : Pourquoi j’aurais d’autres raisons de t’appeler ?
Al : Comme je te l’ai dit, je suis content de te voir.
Carrie : Al, j’espère que tu le coinceras.
Commissariat.
Nina : On a des tas de fiches de payes d’agences d’intérims, essentiellement pour des boulots de secrétariat dans le Queens, le Bronx, quelques ’un à Manhattan.
Al : Tu sais où elle travaillait en dernier ?
Nina : Je cherche.
Mike : Le légiste confirme des blessures à l’arme blanche dans la poitrine et l’abdomen, causées par, merci Al, un couteau de cuisine de 15 à 18cm qui a malheureusement toujours pas été retrouvé. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on a retrouvé des cheveux sous ses ongles et qu’ils font une recherche ADN au labo.
Al : Et son téléphone ça donne quoi ?
Mike : On a rien pour l’instant, on attend les relevés.
Nina : Il y a un truc qui me chiffonne-là. Cette Catherine Grant ou cette Catherine Isaacs, quel que soit vrai nom, c’est à croire qu’elle n’a pas de passé. On a pas d’ancienne adresse connue, pas de journaux, pas de lettres, pas de photos même pas une vieille carte postale envoyée par une amie en vacance.
Mike : Mais on a une correspondance pour ses empreintes, identifiée à l’époque sous le nom de Jennifer Goodwin, arrêtée pour racolage en 1995.
Nina : 1995 ? Waw, c’était une gamine.
Al : Débrouillez-vous pour me trouver son dernier employeur, il me faut quelqu’un qui connaissait cette femme.
Roe : Il se pourrait bien qu’on l’ait trouvé. Parmi les empreintes qu’on a relevées dans son empreinte on a identifié celles d’une de ses voisines, C. Wells, appartement 216, 35ans, rouquine, plutôt jolie.
Nina : Elle a pas dit qu’elle connaissait à peine la victime ?
Mike : Mais qu’est-ce qu’elle fait dans notre fichier.
Roe : Ça c’est une excellente question. Il se trouve que les empreintes de Carrie Wells correspondent à la plaque d’un officier de police d’un poste à Syracuse de 1997 à 2002. Elle était flic. Dit donc Syracuse, c’est bien ton ancien QG ? Non.
Maison de retraite
L’infirmière : Qu’est-ce que ça a donné hier soir ?
Carrie : Pour ?
L’infirmière : Ta chance.
Carrie : Ah oui, euh rien, elle a tourné.
Carrie a un flash de deux petites filles dans les bois. Une d’entre-elle crie le nom de Rachel.
L’infirmière : Ca va Carrie ?
Carrie : Oui ça va super.
Al arrive.
L’infirmière : En parlant de super.
Carrie : C’est moi qui devais t’appeler, non ? Tu te souviens ?
Al : Je me souviens que t’appelais jamais, surtout.
Près d'une rivière
Al : Pourquoi t’as pas dit que tu connaissais Catherine Grant ?
Carrie : Parce que je la connaissais pas, on était voisines, quand je la croisais je lui disais bonjour.
Al : Alors pourquoi il y a tes empreintes dans son appart ?
Carrie : J’sais pas je l’ai aidée à porter ses courses l’autre jour. Ca doit être ça.
Al : Et pourquoi t’en as pas parlé ?
Carrie : Parce que un ça n’apportait rien et deux le jeune me l’a pas demandé. Réfléchissez un peu lieutenant.
Al : Tu peux pas arrêter d’être flic.
Carrie : Oh que si, j’ai arrêté.
Al : T’es infirmière maintenant ?
Carrie : Non je fais du bénévolat. Chouette, les pensionnaires de Midvale ne sont pas du tout accrochés à leur passé, tout le contraire de moi.
Al : C’est pour ça que tu étais si efficace. Tu n’oubliais rien.
Carrie : Oui, comme le visage de ce gosse qui s’est fait sauter la cervelle parce que son toxico de père n’avait pas verrouillé son arme. Y a des images qu’on préfère oublier. Ca fait neuf ans que j’ai rendu ma plaque et j’y arrive presque.
Al : Et Rachel ?
Carrie : C’est parce que je croyais pouvoir élucider son meurtre que j’ai tenu face à ces enfances brisées, à toutes ces violences, alors quand tu as clôturé l’enquête, j’ai su que je pourrais plus, c’était au-dessus de mes forces. C’est pour ça que je suis partie de Syracuse et que je peux pas t’aider pour l’enquête.
Al : Attends est-ce que je t’ai demandée de m’aider ?
Carrie : Ca va venir.
Al : Tu lis dans les pensées maintenant ?
Carrie : Oh dans les tiennes c’est sûr.
Al : Bon écoute on a rien de tangible dans cette affaire. Pas de mobile, pas d’arme, pas de famille, pas d’amis on n’est même pas sûrs du nom de la fille. C’est pas du tout au flic que je m’adresse, c’est au témoin que je demande de m’aider.
Carrie : J’ai rien à dire, j’ai rien vu Al, j’ai rien à raconter.
Al : Tu sais pas ce que tu as vu ? Hein, tu le sais bien.
Scène de crime
Nina : On est censé former un cercle en se tenant les mains ?
Roe : S’il faut faire des incantations, moi je fous le camp.
Carrie se repasse la scène.
Carrie : Il y a une ombre, je ne l’avais pas remarqué sur le moment.
Al : Où ça ?
Carrie : Il y avait quelqu’un. Il s’était caché là. Pourquoi tu t’es pas enfui ?
Carrie passe sa main dans une bouche d’égout et y sort un couteau.
Roe : S’il y a une carte de jeu collector elle est à moi.
Commissariat
Al : Elle a beaucoup de mémoire.
Mike : C’est comme ma tante Jackie, elle retient la date d’anniversaire de tout le monde.
Al : Ok, mais tante Jackie n’était pas le plus jeune officier de toute l’histoire de la police de Syracuse.
Mike : Tu veux dire qu’elle bossait à la criminelle pour toi ?
Al : Le taux de résolution d’enquête le plus élevé.
Mike : Elle se souvient de quoi exactement ? Des faits ? Des chiffres ?
Al : Des faits, des méthodes, des scènes de crimes, des témoignages, des dépositions, une fois que c’est enregistré, c’est enregistré.
Mike : Et c’est gravé ? Elle l’oublie plus.
Al : C’est impossible pour elle de l’oublier. En médecine on appelle ça l’hypermnésie, il doit y a avoir 5 ou 6 cas comme ça dans tout le pays.
Mike : Comment tu vas l’intégrer ? T’as demandé là-haut ?
Al : Je vais la prendre comme consultante juste pour cette affaire.
Roe : Alors je commence par la bonne ou par la mauvaise nouvelle ?
Al : Epate-moi
Roe : La mauvaise nouvelle, pas d’empreintes sur le couteau à viande. La bonne, c’est bon on a les fiches de payes, on a l’adresse de son dernier emploi.
Dernier lieu de travail de la victime
Mike : Une petite trentaine, elle bossait chez-vous sous le nom de Catherine Grant.
Ken Harbert : Ouais je m’en souviens. Elle a bossé comme intérimaire quand Lordes est parti pour s’occuper de sa mère.
Mike : Vous vous rappelez quand c’était ?
Ken : Pas trop, y a deux mois, je dirais. Ma copine pourrait vous renseigner.
Mike : Et vous savez pas si elle avait eu des problèmes avec d’autres employés.
Ken : Non je crois pas, non. Le seul truc que je me souvienne sur cette fille, c’est qu’elle nous avait loués une camionnette.
Nina : Elle vous a pas dit pourquoi elle en avait besoin ?
Ken : Je crois que c’était pour déménager de chez un petit copain. Ça avait l’air urgent.
Commissariat
Carrie s’installe à son bureau et Al vient la chercher.
Al : T’as une minute.
Carrie : Ouais.
Bureau de Al
Al : Voilà je suis en train de regarder les photos de la scène de crime prises dans l’appartement de la victime. Regarde ça, c’est bizarre ce qui se passe là : un cadre, un cadre et là rien, il reste un clou, il y avait quelque chose qu’on a jugé bon de décrocher. Toi qui es allée dans son appartement, si tu pouvais savoir ce que c’était.
Carrie se repasse la scène.
Carrie et Catherine rentrent dans l’appartement.
Catherine : Tu peux les poser là.
Carrie : D’accord. Il est beau ce bouquet.
Catherine : J’adore les fleurs. Tu habites l’appart’ du dessous hein ?
Carrie : Oui
Catherine : Si je fais trop de bruit, donne un grand coup dans le plafond.
Carrie : Non ça va.
Catherine : Non, n’hésite pas.
Al : Qu’est-ce qu’il se passe Carrie, tu vois le mur ?
Carrie : Attends.
Catherine : Au fait, je m’appelle Catherine. Enchanté.
Carrie : Carrie.
Elles se serrent la main.
Carrie : T’as raison il y a une photo, une photo de Catherine avec une autre fille. Elle n’est pas récente.
Al : Cette fille elle est comment ?
Carrie : Cheveux châtains, le même âge à peu près, elles pourraient être sœurs, on sent un certain bonheur.
Catherine : Tient.
Carrie : Oh !
Catherine : Merci.
Carrie : Donc il nous reste plus qu’à identifier cette mystérieuse inconnue.
Al : Ça va ?
Restaurant
Al : Merci Nina, bon travail. L’ex-petit copain était une mauvaise piste. Il était chez sa belle-sœur à Maronek la nuit du meutre.
Carrie : C’est que dit la belle-sœur.
Al : Dixit le péage il a pris le pont Triborough, le Bruckner, la 95 et est revenu le lendemain.
Carrie : Waw, je vois qu’il a roulé sa bosse le natif de Syracuse.
Al : Tu sais ce qu’il me manque le plus ? Les supers-burgers de chez Eddie Coye. C’est pas vrai ? Sinon sans toi c’était plus pareil. J’avais un ami dans le nord du Queens, c’est pas la même ambiance ici mais je m’y sens bien et toi pourquoi tu as choisi New York ? Pourquoi le Queens ?
Carrie : On trouve encore des studios à moins de 1200$, sinon je sais pas, j’aime bien l’énergie qui se dégage, ça me fait du bien, tous ces visages, tous ces gens même moi je m’y perds.
Al : Tu rayonnes en tout-cas. Qu’est-ce que tu veux ? Une tarte aux noix que pécans.
Carrie : Non j’évite le sucre. Mais prends-une.
Al : Tu me piqueras une bouchée.
Carrie se remémore des souvenirs avec Al, ils sont au lit ensemble.
Al : Tu as une jolie nuque.
Carrie : Je sais, on me l’a déjà dit.
Al : Et on t’a déjà dit qu’il y a un nerf là, juste en dessous de l’omoplate qui court le long du dos et qui descend jusqu’au périnée ?
Carrie : Je crois que vu le contexte, c’est la chose la plus cochonne qu’on m’ait jamais dite.
Ils rient et Al l’embrasse.
Al : Ça va ?
Carrie : Oui.
Al : J’ai rajouté une boule de vanille. T’as le droit de me tuer.
Carrie : Elle est énorme cette part.
Le téléphone d’Al sonne.
Al : Je t’écoute Mike, t’es où ?
Dans une rue
Carrie et Al rejoignent Mike.
Mike : Alors, d’après les relevés du portable de Catherine Grant, elle a appelé plusieurs fois vers un numéro de téléphone jetable ces trois derniers mois et elle a arrêté brutalement il y a un peu près 15jours, ensuite on a une série d’appels d’une minute chez Steven Latman, un avocat d’un certain renom qui va se marier la semaine prochaine.
Carrie : Ils devaient avoir une liaison.
Mike : C’est ce que je pense. Un téléphone jetable, une relation discrète, Latman décide d’y mettre un terme, la fille folle furieuse l’appelle à plusieurs reprises à son domicile et il décide de l’ignorer.
Al : Je veux bien mais c’est un peu léger. Non ?
Mike : Si ça peut te convaincre, elle a été embauchée en intérim l’année dernière au City Sport Club. Un club de gym dont Mr Steven Latman est l’un des membres les plus assidus.
Maison de Latman
Steven Latman : Je comprends bien que vous fassiez votre travail mais j’ai toujours eu une grande estime pour vos services. En tant que citoyen comme en tant qu’avocat. La police du Queens est une grande police mais tout ça pour un appel téléphonique.
Mike : 16 appels pour être précis, en l’espace de 48h.
Al : De moins d’une minute, d’une femme qui s’appelait Catherine Grant et qui a été assassinée.
Steven Latman : Ecoutez, je prépare mon mariage, je reçois je ne sais combien de fournisseurs toute la journée. Vous croyez que j’ai le temps de vérifier qui a utilisé mon téléphone. J’attends l’organisateur de la cérémonie, la décoratrice et toute son équipe, j’ai le traiteur qui vit pour ainsi dire chez moi depuis quelques jours et qui requière toute mon attention. Là-bas ! Wendy !
Al : Est-ce que vous êtes membre du City Sport Club ?
Steven Latman : Oui depuis plusieurs années.
Mike : Vous saviez que cette Catherine Grant y avait travaillé.
Steven Latman : Non… euh je suis vraiment désolée pour cette femme mais…
Al : Mais son nom ne vous dit rien ?
Steven Latman : Je ne dis pas que je ne l’ai jamais vu. J’ai pu lui dire bonjour, d’ailleurs, elle m’a peut-être tendu une serviette.
Femme : Steve ?
Steven Latman : Excusez-moi, on m’appelle.
Steven Latman part.
Mike : Attends que je lui passe une serviette.
Ils s’en vont et Carrie voit une femme.
Carrie : La femme sur la photo, c’est elle.
Commissariat
Carrie, Nina et Al interrogent la femme avec son avocat.
Mlle Wilson : Non, je suis désolée.
Al : Vous ne la connaissez pas non plus sous le nom de Catherine Grant, de Catherine Isaac ou de Jennifer Goodwin ?
Avocat : Ma cliente vient de vous le dire, elle ne connait pas cette personne.
Al : Donc, elle n’avait aucune raison d’appeler chez vous et pourtant c’est le cas, et plus d’une dizaine de fois.
Mlle Wilson : Je n’en n’ai aucun souvenir.
Al : Elle appelait peut-être votre fiancé.
Mlle Wilson : Steve dit qu’il ne la connait pas. J’ai une confiance aveugle en lui. Je n’ai rien à ajouter.
Nina : Mlle Wilson, le 7 juin 1993 vous avez passé votre diplôme d’accès à l’université dans un centre pour adultes de Manhattan, n’est-ce pas ?
Mlle Wilson : C’est exact mais je ne vois vraiment pas le rapport.
Nina : Et bien ce qui m’étonne et j’aimerais bien comprendre pourquoi c’est qu’on ne trouve rien sur vous avant cette date, comme si vous n’aviez pas existé. Rien sur votre scolarité, sur vos lieux de résidence, sur votre permis de conduire.
Avocat : Je pense qu’on va s’arrêter là.
Al : Par ailleurs, ces appels émis d’un portable jetable acheté dans une boutique située à proximité de votre bureau…
Avocat : Deux millions de personnes travaillent dans le centre de Manhattan mais bon…
Al : Si vous ne connaissez pas Catherine Grant et que vous n’avez jamais entendu parler d’elle, que faites-vous sur une photo avec elle ?
Avocat : Quelle photo ?
Al : Nous avons une photographie de votre cliente avec Catherine Grant.
Avocat : Et pourriez-vous produire cette photo ?
Al : Evidemment.
Carrie et Al sortent du bureau.
Al : Tu en sûre, c’est bien elle ?
Carrie : C’est elle.
Al : J’aime pas qu’on me mène en bateau, je supporte pas. Je veux savoir qui elle était, où elle vivait avant de se retrouver à Park Avenue et pourquoi elle tient aussi fermement à garder ce secret de sa relation avec la victime. Je la travaillerai au corps le temps qu’il faut.
Carrie : En te basant sur quoi ?
Al : Sur son parcours, son passé pour commencer.
Carrie : Ouais et bien bonne parce que l’avocat risque de clore le débat si tu l’entraines sur ce terrain-là.
Al : Je suis désolé que tu n’approuves pas ma stratégie.
Carrie : C’est quoi ta stratégie ? Menacer de produire une photo que tu n’as pas ?
Al : Elle nous raconte des cracks depuis une heure, si je peux la contrer, je ne vais pas me gêner.
Carrie : C’est pas pour nous embrouiller dans notre enquête qu’elle ment, c’est toute sa vie qui est une arnaque.
Al : Je suis désolé si son passé est marqué par un épisode traumatique qu’elle appréhende, tout comme toi apparemment, de réveiller.
Carrie : Ok… Ce que j’essaie de te dire, si tu veux bien entendre, c’est qu’il y a des actions contre productives dans une enquête criminelle, je dis rien que ça.
Al : Non, là t’en profites pour remettre ton passé et ton bateau sur la table, je te rappelle que c’est comme ça que tu te fais du mal.
Carrie : Je t’emmerde.
Carrie part et Al retourne dans le bureau.
Al : Ce sera tout pour l’instant. Merci d’être venue.
Carrie se sert un café et se brûle en le versant.
Carrie : Ah ! C’est pas vrai.
Elle verse de l’eau sur ses mains. Elle se rappelle le moment où elle découvre sa sœur assassinée.
Elle remplit un verre d’eau et se rappelle que Mlle Wilson a pris le verre d’eau dans ses mains pour boire. Carrie va trouver un policier.
Carrie : C’est Henry toi, c’est ça ? Tu as trouvé Wendy Wilson dans notre fichier ?
Henry : Aucune chance, on n’a pas d’empreinte.
Carrie : Maintenant on en a.
Elle montre le verre d’eau emballé dans un sachet.
Boutique de vêtements de luxe
Carrie entre dans la boutique.
Carrie : Mlle Wilson ? Carrie Wells, vous avez une minute ?
Mlle Wilson : Mon avocat m’a déconseillée de parler à la police, je vous répète que je ne connaissais pas cette femme.
Carrie : Je ne suis pas de la police et je ne suis pas venue vous parler de Catherine. En fait… J’aimerais avoir des renseignements sur Mallory Evans.
Mlle Wilson : Je n’ai rien à dire sur Mallory Evans.
Elles marchent dans la boutique.
Carrie : C’est dommage. C’est dommage parce que moi je trouve que c’est une femme qui a un parcours à part. Elle est née dans l’Ohio, elle avait une mère alcoolique, un beau-père qui l’a violée, ado elle s’en va seule à New York, croise des petits malfrats et puis tombe dans la délinquance et se fait connaitre des services de police pour racolage. Mais elle arrive à s’en sortir, un jour elle change de nom, décroche un diplôme, un métier et aujourd’hui elle s’apprête à épouser un jeune avocat très en vue. Un homme qui a de quoi séduire dans ses costumes de marques.
Mlle Wilson : Effectivement, quel parcours !
Carrie : Mais quelle réussite ! Elle est peu commune l’ascension de cette femme. Votre ascension.
Mlle Wilson : Si vous le dîtes.
Carrie : Votre amie Catherine aussi a eu une vie difficile.
Mlle Wilson s’arrête de marcher et se retourne vers Carrie.
Mlle Wilson : Si pour moi ça a été dur, pour elle ça a été atroce.
Bureau de la boutique
Mlle Wilson : Son vrai nom était Olya. Elle venait de Minsk. Au début, j’ai eu du mal à le croire. Elle avait 15 ans quand elle est arrivée, un Russe lui avait fait miroiter un travail ici. Il l’avait vendue à une famille de Long Island. Elle servait de bonne à tout faire à un type et à sa femme, une femme ignoble qui la battait quand elle cassait de la vaisselle. Et lui, c’était le genre d’ordure finie, prêt à toutes les saloperies avec une fille de 15 ans qui n’a personne pour la défendre. Elle a fini par se sortir de là. On travaillait toutes les deux dans une boite à Woodmere. Après une descente de police, on nous a dirigés vers un centre de désintoxication. J’ai essayé de l’aider à trouver un travail, un appartement, à rencontre quelqu’un de bien, ça avait été concluant… pendant un moment.
Mlle Wilson commence à pleurer.
Carrie : C’est normal. Et ensuite ?
Mlle Wilson : Un jour elle appelle dans tous ses états, elle avait croisé le type.
Carrie : Quel type ?
Mlle Wilson : Le vieux, l’horrible de Long Island. Elle m’a dit qu’elle allait le faire chanter et comme elle lui demandait toujours plus, ça devenait… Un jour elle a appelé chez Steve et je lui ai dit non, il faut que tu te débrouilles seule. On s’était promis d’être toujours là l’une pour l’autre, mais là… ça allait trop loin.
Carrie : Vous vous souvenez du nom de cet homme, comment il s’appelait ?
Mlle Wilson : Elle refusait de dire son nom. Tout ce que je sais, c’est qu’elle l’avait croisé à son travail.
Carrie : Il y a combien de temps ?
Mlle Wilson : Il y a trois ou quatre mois mais je ne sais pas où elle travaillait à ce moment-là.
Carrie : C’est pas grave. Moi je sais.
Dernier lieu de travail de la victime
Al : On a encore deux-trois questions à vous poser, on vous dérange pas ?
Ken : Non, non il y a pas de problème. Si ça peut aider.
Al : Préparez vos employés les plus âgés, ceux qui ont la cinquantaine pas plus.
Ken : Ah bah ça c’est très facile, attendez. Tony, tu peux venir deux secondes ?
Tony arrive en chaise roulante.
Tony : Il y a un problème ?
Al : Il n’y a personne d’autre qui a la cinquantaine ou la soixantaine ?
Carrie entre dans un bureau et voit une photo de Ken accompagné d’un autre homme plus âgé. Nina entre dans le bureau.
Nina : C’est rageant hein ? On croyait le tenir.
Une autre femme entre dans le bureau.
Carrie : Excusez-moi vous êtes Jill, c’est ça ?
Jill : Oui.
Carrie : C’est le bureau de qui ici ?
Jill : C’est celui du père de Ken, il vient que le mercredi et le vendredi.
Carrie : C’est vendredi aujourd’hui.
Jill : Oui je sais, il a appelé hier pour dire qu’il était malade.
Carrie : Ah oui.
Carrie montre la photo à Al.
Salle d’interrogatoire
Al interroge le père de Ken.
Al : Et vous avez payé ce qu’elle demandait ?
Père de Ken : Elle estimait que c’était son dût. C’était peut-être vrai, mais il fallait quand même que j’en laisse à ma famille.
Roe entre dans la salle d’observation de l’interrogatoire où sont Carrie, Nina et Mike.
Roe : C’est lui. Il a le même ADN que les cheveux retrouvés sous les ongles de la victime, sur 4 séquences.
Mike : On devrait s’en passer. Le gars a avoué quand il a su qu’il y avait ces empreintes dans l’appartement.
Père de Ken : Je suis passé la voir chez elle pour lui dire stop, c’est terminé. Mais…
Al : Et plus précisément ?
Père de Ken : Elle a piqué une crise. Elle voulait appeler la police. J’ai essayé de la calmer, j’ai voulu la prendre dans mes bras, j’avais encore de l’affection pour elle. Et voilà qu’elle se jette sur le téléphone et là, j’ai attrapé un couteau et je ne sais pas, je me suis emporté moi aussi.
Il se met à pleurer.
Commissariat
Al : Tu t’en vas ?
Carrie : Ouais.
Al : Tu avais raison. Pour Wendy. Tu es douée, reconnais-le. Tu devrais revenir.
Carrie : Non. J’ai eu ma dose. D’ailleurs, il faut que je t’avoue un truc. Depuis que j’ai vu Catherine étendue par terre, c’est revenu. Je m’y revois sans arrêt.
Al : Dans les bois ?
Carrie : Oui. Sauf que maintenant, j’arrive à voir Rachel et je la vois étendue dans l’eau. J’ai bien dû y aller mille fois dans ces bois et j’ai jamais pu visualiser ça. Et j’ai pas envie, ça a été trop dur pour moi d’arriver à reprendre pied dans la vie. Je ne tiens pas à revivre cette expérience si ça doit briser tous mes efforts.
Al : Quand je t’ai rencontré, tu ne parlais que de Rachel. Et ce jour crucial, celui qui aurait pu t’apporter une réponse, tu n’en avais aucun souvenir et là une fenêtre s’est ouverte. Dis-toi simplement qu’à l’époque tu n’étais pas prête et que maintenant tu l’es. Si le voile se lève, je serais là.
Carrie : Si le voile se lève, j’agirais en conséquence.
Al : Quoi, toute seule ?
Carrie : Oui, et alors, comment j’ai fait avant ?
Al : Camomille et Blackjack. Fais-moi confiance, c’est pas l’idéal.
Carrie : Oh, te faire confiance ?
Al : Ouais.
Carrie : C’est délicat, je t’ai fait confiance à une époque et tu as laissé tomber. Il faut que j’y aille.
Carrie s’en va et appelle l’ascenseur, elle voit un policier qui emmène le père de Ken ailleurs.
Policier : Par ici, Mr Harbert.
Il a du mal à marcher.
Dans la rue
Carrie arrive devant le restaurant où le taxi l’a déposée la veille, un couple rit en sortant du restaurant. Elle se rappelle avoir vu Ken dans le restaurant quand elle est sortie du taxi. Carrie appelle quelqu’un.
Henry : Henry, j’écoute.
Carrie : C’est Carrie Wells. Quelle technique ADN ils ont utilisé pour la recherche sur Frank Harbert.
Henry : Euh, vous le vouliez rapidement alors ils ont fait un test de chromosome Y, c’est tout.
Carrie : Ok, tu peux demander un STR, PCR complet au labo ?
Henry : C’est noté.
Carrie essaie d’appeler Al mais tombe sur sa messagerie.
Dernier lieu de travail de la victime
Carrie sort de sa voiture, il n’y a personne.
Carrie : Mr Harbert ?
Elle s’avance dans l’entrepôt.
Carrie : Mr Harbert ? Mr Harbert ?
Ken Harbert arrive et transporte des paquets.
Ken : Qu’est-ce que vous faites là ?
Carrie : Tout le monde est parti ?
Ken : Les employés sont sous le choc, vous pensez. Je leur ai dit de rentrer chez eux.
Carrie : Ah ouais.
Ken : C’est des conneries tout ça. J’ai grandi dans cette baraque, je collectionnais les nounous et les baby-sitters quand j’étais gosse. Je n’ai jamais vu cette femme. C’est une barge qui voulait se faire du blé.
Carrie : Oui, je pense que vous avez raison. Je suis d’accord, c’est bizarre d’ailleurs que votre père ait avoué ce crime.
Ken : Je comprends pas.
Carrie : On a fait un test assez basique pour la recherche ADN mais dans une même famille, il y a de grandes similitudes au niveau des résultats. Voilà. Vous étiez où cette nuit-là Ken ?
Ken : J’étais chez moi, je dormais.
Carrie : Vous êtes sûr ? Vous n’étiez pas à la pizzeria Bella sur la 35ème en train de prendre un café, rappelez-vous ?
Ken : Je veux un avocat.
Carrie : Vous pouvez faire un test ADN.
Ken : Je ferais aucun test. Qu’est-ce que vous vouliez que je fasse ? Elle le tenait entre ses griffes et c’est un gentil. Il se serait laissé fait avoir jusqu’au bout. Je lui avait dit de plus céder. Je savais qu’il continuerait.
Carrie : Alors vous l’avez suivi.
Ken : Je voulais vérifier. Je voulais entrer avec lui mais je ne voulais pas qu’il me voit.
Carrie : Et vous avez attendu à la pizzeria qu’ils redescendent et vous êtes allé… tuer Catherine Grant.
Ken : C’est un faux nom Catherine Grant. C’était une pute de l’Est qu’on a hébergé. Et c’est comme ça qu’elle nous remercie ? Je m’en fous de ce qu’il a fait. Elle aurait dû se la boucler et se barrer. Elle avait qu’à se la boucler et se barrer !
Ken fait tomber des cartons et part en courant. Carrie le suit. Ken tente de frapper Carrie avec un pied-de-biche. Ils se battent et Ken prend le dessus en essayant d’étouffer Carrie avec le pied-de-biche.
Ken : Vous auriez pas dû venir seule.
Al : Je suis là.
Al pointe son arme sur la tête de Ken.
Al : Pourquoi tu es partie sans moi ?
Carrie : Pourquoi tu réponds pas au téléphone ?
Al : J’étais sur vibreur.
Carrie : Je crois que vu le contexte, c’est la chose…
Al : La plus cochonne qu’on t’ai jamais dite ?
Carrie sourit. Ken est menotté.
Maison de retraite
Patiente : Quand Raymond va rentrer à la maison, il va très mal le prendre.
Carrie lui remet correctement les couvertures sur elle.
Patiente : Vous savez si ma fille vient aujourd’hui mademoiselle ? Elle avait dit qu’elle passerait.
Carrie : En fait, elle ne pourra pas venir Alice. Mais elle passera vous voir demain, c’est sûr.
Alice : C’est un grand cœur ma Rachel et elle est toujours là pour moi.
Carrie : Attention.
Alice : Merci mademoiselle. Oh j’ai oublié votre nom, c’est comment déjà ?
Carrie : Carrie.
Alice : Ah oui ? Vous savez que ma fille cadette s’appelle Carrie aussi ? Elle est officier de police.
Carrie : Je sais.
Infirmière : Carrie ? Ton mignon petit flic a laissé ça chez Janine.
Carrie : Merci.
Carrie prend le dossier que lui a apporté l’infirmière et trouve la carte de Al avec écrit derrière « Je n’ai jamais lâché ». En ouvrant, elle découvre que c’est le dossier du meurtre de Rachel.
Cimetière, à l’enterrement de Catherine
Carrie rejoint Al, Nina, Mike et Roe. Elle regarde un arbre et se rappelle de nouveau du moment où elle découvre le corps de sa sœur. Elle essaie de réveiller Rachel en l’appelant, elle se retourne et voit la silhouette d’un homme derrière elle.
Al : Ça va ?
Carrie : Oui.