Maison de retraite
Carrie est installée à une table, la maison de retraite s’est transformée en un véritable casino.
Keith : Faites vos jeux, la roue tourne. Les jeux sont faits, rien ne va plus.
Keith tire une carte.
Mr Wanamaker : Quatorze.
Femme : C’est pas mal du tout.
Mr Wanamaker : Qu’est-ce que je fais ? Je prends une carte c’est ça ?
Carrie : Oh non, restez.
Mr Wanamaker : Je reste ? Mais je suis à quatorze.
Carrie : Restez.
Mr Wanamaker : Vous venez de dire à Eleanor de tirer une carte et elle était à dix-huit.
Carrie : Faites-moi confiance sur ce coup-là. Faites ce que je vous dis.
Eleanor : Oh Saul, arrêtez votre paranoïa, elle va pas vous voler vos cookies.
Carrie : De toute façon, c’est pas bon pour votre diabète.
Mr Wanamaker : Oh pas de soucis, ma glycémie est nickel.
Carrie : Nickel ? Vraiment ? Ce matin elle était à 223, hier à 220, 245, 262 et 250. Ce n’est pas si nickel que ça Mr Wanamaker.
Keith : Là, elle vous a bien eu.
Une infirmière s’approche.
Infirmière : T’es là ? Je croyais que tu commençais ton nouveau boulot aujourd’hui ?
Alice : Chut, elle essaie de se concentrer.
Keith : Elle compte toutes les cartes.
Carrie : Hé ! Ne sois pas si mauvais joueur, Keith.
Infirmière : T’en as parlé à ta mère ?
Carrie : Non, non, pas encore.
Alice : Oh, vingt et un, blackjack ! Blackjack ! J’ai gagné !
Le téléphone de Carrie sonne et elle décroche.
Carrie : Faut que je réponde.
Alice : J’adore vraiment ce jeu. J’ai toujours beaucoup de chance.
Carrie : … D’accord, j’arrive tout de suite.
Carrie regarde une dernière fois sa mère avant de partir.
Scène de crime
Carrie s’approche de la scène de crime et passe en dessous du bandeau jaune de la police.
Policier : Mademoiselle ? Je peux vous aider ?
Carrie : Non merci, je suis de la maison.
Policier : C’est ça.
Al : Elle est avec moi, laissez.
Le policier part, Carrie et Al marchent en direction de la maison.
Al : On n’est pas à Syracuse. Ici il faut mettre la tenue de l’emploi.
Carrie : Le tailleur pantalon, c’est pas trop mon genre.
Al : Ça va ta mère ?
Carrie : Mh, tu devrais passer la voir à l’occasion, elle t’a toujours beaucoup aimé.
Al : J’ai un souvenir un peu différent.
Carrie : Alors pourquoi on est là ?
Al : Un couple, Joel et Ann Seiferth. Chacun une balle dans la tête et dans la poitrine, dans leur cuisine.
Carrie : Qui vous a prévenu ?
Al : Une employée du mari, ne le voyant pas, elle est venue jusqu’ici. Nina a pris sa déposition.
Carrie : Bonjour Mike.
Mike : Lieutenant.
Carrie : Il y a des témoins ?
Al : On est à Forest Hills, tout le monde travaille pour se payer sa grosse baraque.
Carrie : Ou alors pour l’améliorer. On dirait qu’ils faisaient des travaux.
Cuisine, scène de crime
Carrie, Al et Mike entrent et voient les corps.
Roe : Ghost Whisperer est arrivée.
Nina : Chouette, on va pouvoir rentrer chez nous alors.
Al : Qu’est-ce que ça dit ?
Roe : Le légiste estime que les décès remontent à environ deux heures.
Nina : J’ai eu la boite de surveillance au téléphone, l’alarme ne s’est pas déclenchée et il n’y a aucune trace d’effraction.
Al : Un familier de la maison peut-être.
Nina : Un des ouvriers ? En général ils ont une clef.
Carrie : Ils allaient passer à table.
Roe : A cette heure-là, la porte n’était pas forcément fermée à clef. Et le fait est qu’il y a des traces de lutte. Le mari a reçu un coup au visage. Et regardez, ils n’ont pas de bijoux et il y a pas de télé non plus.
Policier : Mais il y a ça, un portable.
Al : Prélèvements et analyses de tout ce qu’il a sur les mains. Si le mari a essayé de se défendre, on peut peut-être retrouver des traces d’ADN.
Carrie regarde des dessins d’enfant.
Carrie : Où est l’enfant ?
Mike : Max Siferth, sept ans. D’après ce qui est écrit sur le frigo, il doit être à l’entrainement de baseball. Les services de l’enfance s’en occupent.
Roe : Encore un gosse qui va être dégoûté du sport.
Extérieur de la maison
Al, Carrie, Mike, Roe et Nina sortent de la maison.
Al : Alors on commence par interroger ceux qui avaient accès à la maison. Ouvriers du chantier, plombier, nounou, femme de ménage et on interroge le petit.
Carrie s’arrête devant l’allée du garage et voit quelque chose qui l’intrigue.
Al : Qu’est-ce qu’il y a Carrie ?
Roe : Et voilà, c’est reparti.
Carrie se remémore sa venue sur la scène de crime. Elle regarde dans l’allée de garage et voit des planches de bois recouvert par une bâche.
Carrie : La bâche, elle était pas comme ça.
L’équipe s’approche des planches de bois.
Carrie : Attendez, laissez-moi faire. Max ? Je ne crois pas qu’il soit au baseball.
Carrie soulève la bâche et aperçoit Max caché entre les planches de bois.
Carrie : Tu peux sortir Max.
Commissariat
Mike : Joel et Ann Seiferth. Elle était anesthésiste à St Michael et lui était propriétaire d’un club de bébé gym.
Nina : Qui voudrait tuer le patron d’un bébé gym ?
Roe : D’un quoi ?
Nina : C’est une sorte de garderie pour les tout-petits. Piscine à balles, trampoline… Ma sœur y fait des fêtes pour ses jumeaux.
Roe : Super.
Al : On a quoi sur l’arme ?
Roe : Euh, la balistique y travaille, sinon pas d’empreinte.
Al : ADN ?
Roe : A priori, aucune trace non plus.
Al : Qui avait accès à la maison ?
Mike : J’ai parlé à l’entrepreneur et on essaie encore de joindre les ouvriers mais le gars a dit que ça fait plus de six mois qu’ils n’y sont pas allés. Les gens n’avaient plus de quoi payer apparemment. Les travaux ont été suspendus.
Roe : Arrêtez, elle était anesthésiste. Ces gens-là sont pas tous blindés de tunes ?
Nina : Seulement quand ils travaillent. J’ai parlé au DRH de l’hôpital, Ann était en congé depuis près de huit mois.
Al : Et le petit Max, on a du nouveau ?
Carrie : L’école a été prévenue qu’il était malade. Il n’a plus de famille à part une tante et un oncle, la sœur d’Ann, Lisa et son mari Erik. Elle va arriver, lui est en voyage.
Mike : L’enfant a vu quelque chose ?
Al : Il est sous le choc, il n’a pas dit un mot. Quoiqu’il en soit, discrétion absolu là-dessus. Personne n’a besoin de savoir qu’on a peut-être un témoin. Bon Mike, tu épluches les comptes en banque, si l’argent manquait, il faut savoir dans quelle proportion. Nina, Roe, faites un tour à St Michael.
Roe : Ça marche.
Carrie : Moi faut que j’aille parler à Max.
Al : Tu es sûre ?
Carrie : Oui, ça va.
Salle de pause
Carrie observe Max à travers la porte. Elle se remémore des souvenirs lorsqu’elle était enfant, au moment où sa sœur a été retrouvée morte et que la police l’avait interrogée.
Policier : Carrie, si tu sais ce qui est arrivé à ta sœur, n’aie pas peur, tu peux nous le dire. Allez lui chercher un autre jus de fruit.
Carrie rentre dans la salle de pause, Max regarde la télévision.
Carrie : Max ? Je vais m’asseoir à côté de toi, ça ne te dérange pas ?
Max ne répond pas et continue de regarder la télévision.
Carrie : Oh oui, regarde ce passage, c’est marrant. Il a de la fumée qui lui sort… des oreilles. En fait non, ce n’est pas si marrant que ça et t’es pas obligé de regarder ça si ça te plait pas, tu peux regarder autre chose. Ce que tu veux. Il est quoi ? Quinze heures quarante-sept, tu peux regarder Phineas et Ferb. Tu peux regarder Naruto. Tu peux regarder Bakugan. Ah non, attends, Bakugan c’est à seize heures trente.
Max : Vous avez des jeux sur votre téléphone ?
Carrie : Euh, quel genre de jeux tu voudrais ?
Max : Je sais pas. Le petit hamster.
Carrie : Le petit hamster ? Whoa le petit hamster c’est… Qu’est-ce que c’est ?
Max : C’est un hamster qui est super marrant. Il enregistre tout ce que tu dis. Et il te fais une voix bizarre.
Carrie : Oh, ça a l’air cool.
Max : Ma mère me laisse jouer à ça quand je suis malade.
Une femme entre dans la pièce.
Elaine : Bonjour Max, je m’appelle Elaine. Docteur Margulies, des services de l’enfance.
Carrie : Oh, Carrie Wells.
Elaine : Bonjour.
Carrie : Bonjour. Avec Max, on était en train de parler de jeux vidéo. Hein Max ?
Elaine : Ah oui. Euh, lieutenant, je peux vous voir une minute ? Vous pouvez aller lui chercher un autre jus de fruit ?
Carrie : Je reviens tout de suite, d’accord ?
Carrie et Elaine sortent de la pièce.
Carrie : J’avais gagné sa confiance, il était sur le point de parler et là vous débarquez…
Elaine : Je sais que vous êtes nouvelle ici et… On va tout reprendre. Je suis Elaine. La compagne de Al.
Carrie : Oh…
Elaine : Oui.
Carrie : Je suis ravie de vous rencontrer Elaine.
Elaine : Moi aussi. Enfin bref, je veux bien croire que les règles sont différentes à Syracuse mais ici nous préférons qu’un professionnel de la santé mentale soit présent lorsqu’on interroge de jeunes enfants.
Carrie : Toutes mes excuses.
Elaine : Non, ce n’est pas grave. C’est normal au bout de dix ans.
Carrie : Neuf ans en fait, mais bon on va pas chipoter.
Elaine : Pardon, désolée.
Carrie : Non, c’est clair que ça a dû pas mal changer, je comprends, oui.
Elaine : En plus, vous venez juste de nous rejoindre, ce dont Al est particulièrement heureux.
Carrie : Oh.
Al arrive au même moment.
Al : Tient !
Elaine : Salut !
Al : Vous avez fait connaissance ? Je m’étais pas rendu compte que tu étais de garde avec le long week-end et tout ça.
Carrie : Apparemment, j’ai déjà enfreint une règle, mais je le sais maintenant puisqu’on me dit une fois je le retiens.
Elaine : J’ai cru comprendre.
Une femme vient les voir.
Femme : Je suis la tante de Max, où est-il ?
Carrie : Oh il est…
Elaine : Il est juste là. Il ne dit pas grand-chose mais ça va. Je vous accompagne.
Elaine entre avec la tante de Max dans la salle. Carrie et Al marchent en direction des bureaux.
Carrie : Ouais…
Al : Je m’étais pas rendu compte, je te jure.
Carrie : De quoi ?
Al : Qu’elle était sur notre affaire.
Carrie : Al, c’est bon, tu as le droit d’avoir une petite amie, mais je savais pas qu’elle était psy, c’est tout.
Al : Je sais ce que tu te dis.
Carrie : Quoi ? Que la psychologie et une perte de temps et d’argent et que les études prouvent que tout déballer à un pro n’a jamais fait de bien à personne.
Al : Interdiction de me citer au boulot.
Carrie : Attends, il y a combien de règles ici ? En plus, je suis d’accord avec toi. Les psys ne m’ont jamais aidé.
Al : Je sors pas avec elle pour ses talents de thérapeute.
Roe : Vous voulez savoir pourquoi la femme bossait pas ? Plainte suite à un décès. Un gamin de dix-neuf ans qui s’est pas réveillé après une intervention de routine. C’est elle qui supervisait.
Hôpital St Michael
Dr White : C’était pas la faute d’Ann. Le patient a fait une forme atypique d’anaphylaxie.
Dr Raker : C’est une réaction allergique très rare à l’anesthésie. Ça provoque un choc fatal absolument imprévisible.
Nina : Mais la direction n’a pas vu ça comme ça.
Dr McCardle : J’ai essayé de les convaincre. En tant que chef de service, j’ai besoin d’Ann. C’est l’un… C’était l’un des meilleurs médecins. Mais la famille du jeune patient fait partie de nos généreux donateurs. Ils ont exigé qu’elle soit mise à pied jusqu’à ce que l’enquête interne soit bouclée.
Dr Raker : Le pire, c’est que les conclusions étaient tombées il y a quelques jours. Elle était blanchie et prévoyait de reprendre le travail lundi.
Roe : Ça c’est intéressant, la famille du défunt ne devait pas voir son retour d’un très bon œil.
Dr White : Du temps a passé. Juste après l’intervention, l’émotion était vraiment très forte. Dans ces cas-là, la famille a besoin d’un bouc émissaire.
Roe : Alors peut-être d’autres personnes dans l’hôpital ? Elle n’avait pas d’ennemi à votre connaissance ?
Dr McCardle : Non, tout le monde l’adorait.
Dr Raker : Ça va être dur pour moi de la remplacer.
Dr McCardle : Merci à vous.
Dr White : Ouais.
Les deux médecins partent.
Dr McCardle : Euh, je ne sais pas si c’est important mais je n’arrête pas d’y repenser. Ann et moi on se connaissait depuis toujours, on avait fait notre internat ensemble. J’ai été à son mariage. Mais je sais que depuis quelques mois, à cause de Joel, ils avaient des problèmes. Dettes de jeux. Paris sportifs je crois. Je ne sais pas si la situation était critique à ce point ni combien il devait mais…
Roe : Elle vous avait dit le nom du créancier ?
Dr McCardle : Non. Si seulement je lui avais demandé.
Roe : D’accord.
Club de bébé gym
Carrie est au téléphone, Mike est à côté d’elle.
Carrie : Ok, merci. On se tient au courant. Joel était dans le rouge. Dettes de jeux apparemment.
Une femme parle avec des clients et se dirige vers Carrie et Mike.
Femme : Excusez-moi.
Mike : Et bien si c’est une façade pour un tripot, c’est génial.
Carrie : Ouais.
Femme : Bonjour lieutenant.
Mike : Olivia, désolé de vous déranger au travail, on avait encore quelques questions à vous poser. C’est Olivia qui a donné l’alerte.
Olivia : Quand je l’ai pas vu ce matin, j’ai compris qu’il s’était passé quelque chose et j’ai essayé de fermer mais on avait trois anniversaires aujourd’hui et j’ai pas réussi à joindre tout le monde. Joel serait content, les gosses pour lui c’était tout.
Carrie : J’ai l’impression que vous l’aimiez bien.
Olivia : Il était formidable, oui. Le genre de patron qui vous prend sous son aile.
Carrie : Vous saviez qu’il avait l’habitude de parier ?
Olivia : Ce serait à cause de ça qu’on l’a tué ?
Mike : Il nous avait parlé de bookmaker, vous êtes au courant ?
Olivia : Non, enfin des fois je le retrouvais dans le bureau en train de stresser devant l’ordi sur les résultats d’une équipe.
Carrie : Et financièrement, jamais de retard pour payer ses employés ou ses fournisseurs ?
Olivia : Non, ça tournait bien. On était plein tous les jours. Il accueillait même les écoles maternelles et les enfants de familles défavorisées.
Carrie regarde un pêle-mêle de photos d’enfants.
Mère de famille : Tika, on est au club de gym là, tu joues pas avec mon téléphone.
Tika : Mais je veux juste essayer d’aller au niveau trois.
Carrie se remémore la scène de crime, quand le policier retrouva un portable.
Max : Il y a un hamster qui est super marrant. Il enregistre tout ce que tu dis.
Commissariat
Carrie : Il était malade ce jour-là, on est d’accord, et il m’a dit que dans ces cas-là, il avait le droit de jouer avec le portable de sa mère.
Nina : Ok
Carrie : Henry a vérifié les appels entrants et sortants mais il nous a dit que la dernière activité de ce téléphone à l’heure où il y a eu les meurtres était un jeu appelé Le Petit Hamster.
Nina : Mon neveu aime bien ce jeu. C’est marrant, ça fait une voix de souris.
Henry : De hamster en fait.
Carrie : Alors la question c’est, dans le monde des hamsters, tu trouves que ça ressembles à quoi ?
Carrie lance l’enregistrement et des coups se font entendre.
Nina : A des coups de feu ?
Carrie : A des coups de feu. Il a enregistré les meurtres.
Nina : Mais quand tu l’as retrouvé, il ne l’avait pas le téléphone sur lui ?
Carrie : Oui donc, il est au premier, il joue avec le portable, il a entendu du bruit dans la cuisine, il se demande ce qu’il se passe, il se décide à descendre… Il voit ce qu’il voit et sous le choc, il lâche le portable.
Henry : Ce qui explique pourquoi on l’a retrouvé au pied de l’escalier.
Carrie : Où il avait une vue directe sur la cuisine où ses parents ont été tués.
Nina : Et d’après toi, il aurait continué à jouer ?
Carrie : Non. Non, dans ce jeu, il suffit de toucher l’écran et ça enregistre pendant quarante-cinq secondes. Il a vu le tueur. Il faut qu’on l’interroge.
Nina : Le docteur Margulies a dit qu’il était préférable qu’un psychologue soit présent.
Carrie : Et ce que tu dis, c’est écrit dans le règlement ?
Nina : C’est laissé à l’appréciation de celui qui est chargé du dossier.
Carrie : C’est bien ce que je pensais. Cool.
Maison de Lisa et Erik
Carrie arrive dans le salon, Max est en train de jouer avec des figurines.
Carrie : Merci. Salut Max. Tu… Tu veux bien que je m’asseye.
Max ne répond pas et Carrie s’assoit dans sur le canapé.
Carrie : J’ai essayé le jeu dont tu m’as parlé avec le petit hamster, c’est rigolo. Cela dit, je ne suis pas très forte. Max ? Max, est-ce que c’est le jeu auquel tu jouais…
Un bruit de porte se fait entendre.
Erik : Lisa c’est moi. Max ?
Max a peur et replie ses jambes vers lui, comme pour se cacher.
Erik : Qu’est-ce que vous faites là ? Max ? Max ?
Lisa arrive dans le salon et voit Max apeuré.
Lisa : Erik ? Qu’est-ce qu’il y a ?
Erik : Mais enfin, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Carrie : Il s’est rien passé. C’est vrai, il y a cinq minutes, tout allait bien.
Erik : Vous allez foutre la paix à mon neveu.
Carrie : J’avais juste une question à lui poser.
Erik : Non, non. Plus de question. Aller, sortez. Sortez.
Lisa essaie de rassurer Max.
Carrie : D’accord. Je m’en vais.
Commissariat
Carrie : Je te jure, Al. Quand son oncle est entré dans la pièce, Max a totalement paniqué.
Al : Sauf que son oncle était en voyage d’affaire au moment des meurtres, non ?
Nina : A Hatford, à trois heures d’ici. On vérifie mais il aurait facilement pu revenir.
Al : Ce serait quoi le mobile ?
Carrie : Peut-être une sombre histoire d’argent, on sait qu’ils étaient criblés de dettes. Peut-être que c’est tonton Erik en fait le fameux bookmaker.
Roe : Vous connaissez le palais du Maharajah ?
Al : Le resto indien sur Vernon Boulevard ?
Roe : Quelqu’un chez les victimes appelait là-bas tous les vendredis à 18h45. A chaque fois, le vendredi.
Nina : Ils adoraient le curry ?
Carrie : Non, ils adoraient les paris. C’est le vendredi soir qu’on mise sur les matchs universitaires. Je joue un peu.
Mike : Ce serait genre je vais prendre un poulet tandoori et miser sur Ohio State.
Al : J’ai déjà entendu plus tordu. Roe va voir ça avec Carrie.
Carrie : Quoi ?
Al : Tu joues un peu.
Carrie : Non, on fait quoi pour l’oncle ?
Al : Nina et Mike vont s’en occuper.
Carrie : Non.
Al se dirige vers son bureau et Carrie le suit.
Carrie : Al, écoute-moi. Cet enfant vit peut-être chez l’assassin de ses parents.
Al : Autre possibilité, ses parents sont morts et il va devoir vivre chez ce gars-là maintenant et il le voit pour la première fois depuis les meurtres et il se dit j’ai pas rêvé.
Carrie : Je te trouve bien psychologue tout à coup.
Al : Ou alors, trouves moi quelque chose, un mobile plausible, une arme et je me penche sur le cas du tonton. Carrie, c’est peut-être toi qui…
Carrie : C’est peut-être moi ? Non monsieur.
Al : C’est très complexe, très délicat comme situation. C’est pour ça que tu aurais dû attendre…
Carrie : Attendre Elaine ?
Al : Elle a demandé à être présente à chaque entretien.
Carrie : Oui, parce qu’elle n’a aucune confiance en moi.
Al : Qu’est-ce que tu racontes ?
Carrie : Elle est convaincue d’avoir à faire à une flic instable et caractérielle qui est tellement hantée par un vieux traumatisme qu’elle partira en vrille à la première occasion.
Al : Elle n’aurait jamais dit partir en vrille.
Carrie : Ah ! On n’arrête de jouer. Qu’est-ce que tu lui as dit sur moi ?
Al : Moi ? Rien.
Carrie : Mmh.
Al : Ok, j’ai peut-être dit un ou deux mots sur ta paranoïa galopante et ton délire de persécution. Ah, et oui, sur ce qu’il s’est passé à la gare routière.
Carrie : Il était mort de trouille. Je l’ai vu, je te jure. Quand son oncle est entré dans la pièce, ce gosse a eu l’air totalement terrorisé, c’est pas un délire que je me fais à cause de ma sœur, c’est pas ça.
Al : Bon écoute, on va s’intéresser à l’oncle, mais plus de visite imprévue au petit Max.
Carrie : Ça marche, ça marche. Et c’était à la gare ferroviaire, à Utica, dans une cabine téléphonique. A l’époque, il y en avait encore.
Restaurant indien
Carrie et Roe se dirigent vers le restaurant. Carrie remarque une camionnette blanche garée devant.
Sami : J’ai l’air d’un type qui s’y connait en sport ? Je suis indien.
Roe : Tu connais Jimmy le Grec ? Il était de l’Ohio.
Carrie : Et toi, tu es de Jackson Heights.
Roe : Pourquoi Joel Pfeiffer appelait ici tous les vendredis ?
Sami : Il aimait les petits plats de ma mère.
Carrie : Bon si t’es pas bookmaker, un tuyau sur le match Floride – Alabama, ça va pas t’intéresser.
Sami : Qu’est-ce que vous y connaissez en football ?
Carrie : La moyenne de progression de l’équipe d’Alabama est de 220 yards en ligue nationale et de 167,2 yards en ligue universitaire. Sur l’année courante, le pourcentage de passes réussis…
Sami : Mais vous êtes qui, vous ?
Carrie : Quelqu’un qui a un tuyau en béton.
Sami : Ok. Peut-être que je connaissais ce mec.
Roe : Combien il te devait au juste ?
Sami : Quand il s’est pointé ici, il était déjà à sec. Plus de liquidité, il me filait des bijoux, des montres, des boutons de manchette… Et puis il y a quinze jours, il est arrivé, il a parié cent mille dollars sur la victoire d’USC contre Arizona.
Roe : Il venait d’où ce pognon ?
Sami : C’est ça le soucis. Je lui avais dit de pas aller voir ce gars-là. Très franchement, si USC se prenait une raclée, Joel risquait de se retrouver avec les rotules en compote.
Roe : Sami… Je veux son nom.
Sami : Et mon petit tuyau ?
Carrie : Qu’est-ce que t’as sur Alabama – Floride ce week-end ?
Sami : Défaite de la Floride à six contre un.
Carrie : Il y a juste un petit truc qui coince : le quarterback d’Alabama.
Sami : C’est ça le super tuyau ? Il est censé être élu joueur de l’année et il est même pas encore pro.
Carrie : Ouais, mais il vient de la frontière canadienne. Il supporte pas la chaleur, dès qu’il fait plus de trente degrés, ses performances sont en chute libre. Sept interceptions et seulement quatre touchdown, taux de passes réussi de 16,2 et je te signale qu’on prévoit plus de trente-cinq degrés à Tuscaloosa ce week-end.
Sami : Ok, je vous le dis, mais c’est jamais sorti de ma bouche parce que si jamais il apprend que je l’ai balancé, c’est fini, j’ai plus de bouche.
Carrie : Ça roule.
Sami : Kunis. Tom Kunis.
Rues de New York
Al et Elaine sont assis sur un banc pour déjeuner et discutent.
Al : J’ai briefé Carrie, elle ne retournera pas voir le petit Max sans toi.
Elaine : J’avais dit que je trouvais aberrant de la laisser seule avec cet enfant, et maintenant…
Al : On sait pas ce qui s’est passé.
Elaine : Parce que j’étais pas là.
Al : Parce que tu n’étais pas là. Mais peut-être que c’est bien l’oncle qui lui a fait peur.
Elaine : Attends, sérieusement, tu y crois ?
Al : Il est possible que vu ce qu’elle a vécu, Carrie soit exactement le bon interlocuteur.
Elaine : Tu n’es pas censé défendre ton ex au dépend de ta petite amie actuelle.
Al : Elaine, si je ne suis plus avec elle, c’est pas pour rien.
Elaine : Je la trouve juste un peu trop jolie.
Al et Elaine s’embrassent et le téléphone d’Al sonne au même moment.
Al : Oui Mike ?
Mike : Il s’avère que l’oncle a un permis de port d’arme. J’ai vu ça avec mon copain du service concerné, c’est un Beretta PX 4 neuf millimètres.
Al : La même que l’arme du crime.
Mike : Je suis avec Carrie devant chez lui, on va l’interroger.
Al : Très bien.
Maison d’Erik et Lisa
Mike et Carrie se dirigent vers la porte d’entrée et Erik, l’oncle de Max sort de la maison.
Erik : Qu’est-ce que je vous ai dit ?
Mike : Monsieur Newsome…
Erik : Max est à l’intérieur avec ma femme. On a pu le faire manger un peu.
Mike : Au fait…
Carrie : On n’est pas là au sujet de Max.
Mike : On aurait quelques questions à vous poser sur une arme que vous avez achetée.
Erik : Quoi ? Il y a un problème ?
Mike : Il y a un enfant chez vous maintenant alors on voudrait la voir pour vérifier s’il y a pas de danger.
Erik : Il y a aucun danger. Aucun. L’arme n’est même pas ici.
Mike : Ah bah elle est où alors ?
Erik : Je l’ai prêtée à un ami, il y a eu des cambriolages dans son quartier.
Carrie : Heureux hasard.
Erik : Vance Williams à Orange. Allez-y et demandez-lui vous-même.
Mike : Oui mais pour quelle raison vous l’avez achetée au départ ?
Erik : Pour protéger ma femme. Il y a deux ans, elle s’est fait harcelée au boulot.
Carrie : C’est un peu radical, non ? Habituellement, les gens vont aux Ressources Humaines.
Erik : Bon, on va s’arrêter là, j’appelle mon avocat.
Erik part en direction de sa voiture.
Mike : Monsieur Newsome… Monsieur Newsome !
Mike appelle Nina.
Mike : Il a dit qu’elle était assistante juridique chez Claman et Somerstein dans le centre.
Carrie remarque une camionnette blanche garée devant la maison. Elle se rappelle avoir vu le même genre de camionnette devant le restaurant indien et l’homme qui venait installer le câble portait une ceinture avec des outils.
Mike : Nina, vois ce que tu trouves sur l’arme en question.
Carrie : Eh Mike.
Mike : Oui.
Carrie : Les types du câble, normalement, ils ont pas des espèces de grosses ceintures ?
Mike : Euh, si, en général.
Carrie : On est d’accord. Laisses, j’y vais.
Mike : Non, attends !
Carrie se dirige vers la camionnette blanche où un homme range des affaires à l’intérieur.
Carrie : Salut mon grand. Je pourrais vous parler deux secondes ?
Homme : Oui, pourquoi ?
Carrie : En fait, je suis de la police et je me demandais si je pouvais voir ce que vous aviez dans votre sac.
Mike est de l’autre côté de la camionnette et sort son arme. L’homme dégaine une arme et Carrie lui balance la porte de la camionnette dans la tête.
Mike : Lâche ton arme !
Il pointe l’arme vers Mike mais avant qu’il ne tire, Mike tire deux coups de feu sur lui. L’homme est mort et Mike lui retire toutes les armes qu’il avait sur lui.
Carrie : Merci.
Club de strip-tease
Roe et Nina entrent dans le club à la recherche de Mr Kunis. Ils s’avancent vers le bar et parlent à une jeune femme.
Roe : Kunis ?
La jeune femme leur montre où il se trouve.
Roe : Monsieur Kunis.
Kunis : Lieutenant Saunders, comment ça va ? Vous m’amenez un nouveau talent ?
Nina : Je suis souple mais il y a des limites.
Roe : C’est le lieutenant Inara.
Nina montre la photo de l’homme que Mike a abattu.
Nina : C’est un de vos amis ?
Kunis : Première fois que je le vois.
Roe : Et hélas, il n’y en aura pas d’autre. Il a essayé d’éliminer un témoin à Flushing. Ça s’est pas très bien passé pour lui.
Kunis : Ça, c’est bête.
Nina : On sait que vous avez horreur de vous salir les mains et que Joel Seiferth vous devait cent mille dollars.
Kunis : Deux cents mille pour être exact.
Roe : Et là-dessus, sa femme et lui sont retrouvés morts dans leur cuisine.
Kunis : J’ai vu ça dans les journaux. Quel drame. On n’était pas tout à fait d’accord sur les délais de paiement mais finalement tout est rentré dans l’ordre.
Nina : Il vous a remboursé ?
Kunis : Les deux cents mille dollars.
Roe : Et on peut savoir comment ?
Kunis : Tant que c’est de l’argent et que le compte y est, je me pose pas de questions. Mais je peux vous dire une chose, moi qui croyait plus vraiment à l’amour, je me remets à espérer.
Roe : Ah ouais ? Et pourquoi ?
Kunis : Sa femme. Elle est venue livrer l’argent ici, elle-même.
Commissariat
Al : A Kunis ? Pourquoi elle aurait fait ça ?
Mike : Pour éviter que son mari aille tout reperdre aux jeux.
Al : Mais enfin, où elle aurait pu trouver une somme pareille ? Elle avait pas travaillé pendant huit mois, il y avait même pas de télé chez eux.
Roe : Elle était médecin, elle faisait peut-être de fausses ordonnances, on sait pas.
Al : Finalement, ce serait Ann qui était visée ?
Carrie : Et maintenant c’est au tour de Max de l’être à cause d’une fuite dans un journal télévisé.
Al : Je les mets tous à l’hôtel. Où on en est sur l’oncle ?
Mike : Il a été arrêté pour conduite en état d’ivresse quand il était étudiant et depuis il collectionne les PV pour stationnement interdit, ça s’arrête là.
Roe : Non, je le vois vraiment pas faire ça. Qui enverrait un tueur à gage dans sa propre maison ?
Al : Tient d’ailleurs, on sait qui c’est ?
Mike : On aimerait bien, c’est clair. Le véhicule était volé, reste à savoir d’où venait l’arme.
Le téléphone de Carrie sonne et elle décroche.
Carrie : Oui Nina ?
Nina : Je viens de parler à l’ex-employeur de la tante, elle a effectivement porté plainte pour harcèlement il y a deux ans et on a récupéré l’arme chez l’ami à qui il l’avait prêté. Les premières analyses balistiques sont négatives, désolée. Je te tiendrais au courant des résultats définitifs.
Carrie : Merci. On dirait que la version du tonton tient la route.
Al : Où est-ce qu’elle a trouvé ces deux cents mille dollars ? C’est là-dessus qu’il faut bosser.
Carrie et Roe partent de leur côté et Al reste avec Mike.
Al : Tu es allé à ta thérapie de groupe ?
Mike : J’y vais tout à l’heure. C’est pas comme si j’avais pas l’habitude.
Al : Je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit.
Bureau de Carrie
Carrie regarde la photo de la scène de crime de sa sœur et Al la rejoint en lui apportant un café.
Carrie : Je ne prends plus qu’un seul sachet de sucre.
Al : Oh, il y a du progrès. Si ça t’intéresse, Johnson a un suspect dans l’affaire de la noyade du pont de Whitestone.
Carrie : Je viens d’arriver et tu veux déjà te débarrasser de moi.
Al : Je veux simplement être sûr que tout va bien. Tu as du nouveau ?
Carrie : Non, toujours pareil. Je me revois avec Rachel morte, j’entends un bruit, je me retourne, un homme est là, au-dessus de moi et je ne vois pas son visage. Je bloque.
Al : Ça va se débloquer. C’est pour ça que tu es là.
Carrie : Ouais, merci pour ça.
Carrie boit dans la tasse de café.
Carrie : Vous êtes peut-être mieux fringué ici mais le café est aussi dégueulasse qu’à Syracuse.
Roe et Nina arrivent et Carrie range la photo de sa sœur. Nina dépose des photos du corps du tueur à gage.
Nina : Ça y est, j’ai le rapport. L’arme de l’oncle n’est pas celle des meurtres, mais le légiste a tenu à me montrer un petit détail. Ça c’est le corps de notre tueur à gage, la cicatrice, néphrectomie selon lui.
Al : Euh, tu veux bien traduire ?
Nina : Il a vendu un de ses reins.
Carrie : Il a peut-être eu une maladie des reins, qu’est-ce qu’on en sait ?
Nina : J’ai posé la même question mais apparemment, si c’était ça, il y aurait eu des traces sur l’autre rein lequel en l’occurrence est parfaitement sain.
Roe : Une anesthésiste. J’avais pensé à tout sauf au trafic d’organes.
Nina : Le légiste m’a dit que les gens peuvent payer jusqu’à quatre cents mille dollars cash pour un rein.
Roe : Juteux comme marché, beaucoup de fric et de pauvres gens prêts à tout.
Al : Sa façon de procéder, ça sent l’amateurisme, c’est pas un pro.
Nina : Donc, qui l’a engagé ?
Al : Quelqu’un qui savait qu’il avait vendu son rein et qui courait après l’argent.
Carrie regarde la photo de la cicatrice et se rappelle avoir vu la photo d’un père de famille qui avait la même cicatrice au club de bébé gym.
Carrie : Oui c’est ça. A la garderie, il y a des photos des petites fêtes d’anniversaire accrochées au mur et l’un des jeunes papas a une cicatrice juste-là, au même endroit.
Al : Appelez là-bas, et retrouvez ce type.
Nina : On fait ça, d’accord.
Dans les rues de new York
Banico : Un an que j’étais au chômage. On allait tout perdre, notre appartement… Tout ce qu’on avait.
Nina : Vous connaissiez le docteur Seiferth ?
Banico : Euh non, je ne connais pas.
Nina lui montre la photo d’Ann Seiferth.
Banico : Ah le Docteur Ann. Oui bien-sûr, c’est un ange. L’anniversaire de mon fils, avec Monsieur Joel, ils ont organisé ça après mon opération. Une belle fête vraiment réussie. Ecoutez, je n’ai pas de séquelle. Je vais vraiment très bien.
Nina : Monsieur Banico, vous n’avez rien à vous reprocher. J’ai seulement besoin de certaines informations. Où avez-vous été opéré ?
Bâtiment abandonné
Policier au micro : L’équipe d’intervention est en place. Début de l’opération, c’est parti.
Une équipe de policier lourdement armé sortent d’un camion de police et se dirigent vers un bâtiment qui semble abandonné. Ils sont accompagnés de Nina et Roe. Ils entrent dans une pièce et découvrent des personnes qui attendent et sont apeurés en les voyant. La police les force à se coucher par terre.
Roe : Tout le monde se tait et on ne bouge pas.
Ils se dirigent vers une autre pièce.
Nina : Dans le bureau, la paperasse.
Ils entrent dans une autre pièce et découvrent une salle d’opération de fortune où un homme est en train de se faire opérer.
Policier : Reculez ! Montrez-moi vos mains !
Infirmière : Qu’est-ce qui se passe ?
Policier : Restez où vous êtes. Vos mains, je veux voir vos mains.
Infirmier : Je veux voir mon avocat.
Nina : Ce ne sera pas du luxe.
Roe : Regarde ça. Il n’y a aucun dossier mais une note de téléphone. Un appel sur deux va vers l’hôpital St Michael.
Hôpital St Michael
Al : la clinique clandestine se trouvait à Rego Park. Voici les noms des membres du personnel médical. Ils appelaient régulièrement votre hôpital.
Al donne la liste au Dr McCardle.
Dr McCardle : Ces noms ne me disent rien, désolé, je ne vois pas. La seule chose qui me vient à l’esprit c’est qu’on vient de fusionner avec All Saints, c’est un établissement médico-social. On a récupéré certain de leurs médecins. Vous avez rencontré le Dr Raker.
Carrie : Oui, celui qui a remplacé Ann.
Dr McCardle : Oui, il est très bien, mais il a eu quelques petits problèmes de CV fantaisistes dans d’autres services.
Al : Vous pourriez nous fournir une liste de ces médecins et de tous ceux dont les compétences se prêteraient au prélèvement d’organes ?
Dr McCardle : Oui, bien sûr. Ma secrétaire va s’occuper de ça.
Le Dr McCardle s’en va avec Al, Carrie se retourne et une photo accrochée au mur attire son attention. On y voit le Dr McCardle en train de poser à côté d’un avion. Elle se rappelle que lorsqu’elle a été voir Max chez son oncle et sa tante, la télévision était allumée et au moment où le petit garçon a pris peur, un avion était apparu sur l’écran. Le Dr McCardle revient avec Al.
Carrie : Un bien bel avion, Dr McCardle.
Dr McCardle : Ah, ma seule excentricité. Il est dans un hangar à Teterboro.
Carrie : Quand j’étais petite, il y avait un ami de mes parents qui nous emmenait voler. Vous avez déjà fait voler Max ?
Dr McCardle : Oui, c’est arrivé une fois. Je les ai tous emmené à Cap Cod, il a adoré.
Carrie : Oui, à cet âge-là, on rêve d’être pilote.
Dr McCardle : Et il n’y a pas d’âge, dès demain, je m’envole.
Carrie : Mais vous allez rater l’enterrement.
Dr McCardle : Je sais, oui. Avec la fusion, ça a été la folie et j’ai promis à ma femme de l’emmener à Virginia Beach.
Carrie : C’est regrettable. Ann et vous étiez si proches.
Commissariat
Nina : On a entendu tous ceux qui étaient présents à la clinique clandestine, aucun n’a pu identifier McCardle.
Roe : Il y a des chances qu’il n’y ait jamais mis les pieds.
Carrie : On demande un mandat, on fouille son bureau, son appart’ et on va bien trouver des preuves. Attendez, juges, mandats de perquisition, pièces à conviction, ça vous dit quelque chose, non ?
Mike : En fait dans l’ordre c’est juges, commencement de preuves et ensuite mandat.
Al : Et pas de chance, on peut pas apporter au juge ce que tu as dans la tête.
Carrie : On a au moins un mobile.
Nina : Oui, euh, une fois payé la dette de son mari, elle a voulu arrêter.
Carrie : Ça colle bien avec ce que Banico nous a dit. L’intervention d’un de ses copains a été annulée le mois dernier faute d’anesthésiste.
Al : Il l’aurait tué parce qu’il avait besoin d’elle ?
Roe : Ce n’était peut-être pas prémédité.
Al : Le chef du service d’anesthésie passe chez les gens avec un Beretta dans la poche ?
Carrie : Non, mais le chef d’un réseau de trafic d’organes en revanche oui.
Al : Admettons, alors il se rend chez elle pour lui dire qu’il faut qu’elle continue ?
Carrie : Oui, et elle refuse, elle veut arrêter, elle le menace de tout rendre public.
Nina : Le mari arrive, entend et comprend tout. McCardle panique et le tue.
Mike : Il est obligé de la tuer aussi.
Roe : Et il sait qu’ils ont eu affaire à la pègre, alors il leur tire une balle dans le front à chacun pour faire croire à un contrat.
Al : Le seul souci, c’est que même s’il est impliqué dans tout ça, on ne peut toujours pas le relier à tous ces meurtres.
Carrie : Max peut le faire.
Salle de pause
Elaine est en train de parler à Max tandis qu’Al et Carrie la regardent faire depuis l’extérieur de la pièce.
Al : Tu devrais y aller.
Carrie : Moi ? Je croyais que j’étais trop instable et trop perturbée pour approcher les jeunes enfants.
Al : Notre suspect est sur le départ, il nous faut le témoignage du petit. Je vais expliquer ça à Elaine.
Carrie : Non, non. Je vais lui parler. Je vais en profiter pour m’excuser.
Elaine ouvre la porte et sort de la pièce, Al part de son côté.
Carrie : Qu’est-ce que ça donne ?
Elaine : Comme vous le voyez, ça risque de prendre un peu de temps. Et du temps, on n’en a pas de trop, je sais. Al m’a dit que vous aviez un suspect
Carrie : Oui.
Elaine : Un suspect sérieux ?
Carrie : Très sérieux. Seulement il faut que Max nous confirme. Ecoutez Elaine, je voudrais m’excuser…
Elaine : Non, c’est moi Carrie. Lorsque Max a si mal réagit, j’ai cru que c’était quelque chose que vous aviez dit. C’était inexact et tout à fait injuste. Carrie, il est dans une situation difficile, très compliqué.
Carrie : Je sais, oui. Je suis passée par là.
Elaine : J’assiste à l’entretien ?
Carrie : Absolument.
Carrie et Elaine rentrent dans la pièce et Carrie s’installe à côté de Max.
Carrie : Salut Max. Tu sais ce qui m’a toujours énervé ? Il n’y a aucune super-héroïne digne de ce nom. Aucune. Non mais tu en vois une toi ? Une seule ? Cite m’en une.
Max : Mystique ?
Carrie : Super méchante. Ça ne compte pas.
Max : Wonder Woman ?
Carrie : Wonder Woman, ok. Je te l’accorde. Mais elle est pas très marrante, si ? Moi je l’ai toujours trouvée fadasse. Ma sœur et moi quand on était petite, on se prenait pour des super-héroïnes. On imaginait des trucs du genre… je pouvais courir super vite ou voir avec mes supers yeux, ou bien entendre avec mes supers oreilles et j’attrapais toujours le méchant.
Max : Ah oui ?
Carrie : Oui, enfin il y a eu une fois où j’ai pas réussi et ça a été vraiment… vraiment horrible.
Max : Qu’est-ce qui s’est passé ?
Carrie : Je n’en sais rien, on aurait dit que tous mes supers pouvoirs s’étaient évaporés et j’étais terrorisée.
Max : Quelqu’un est mort ?
Carrie : Oui.
Max : Qui ?
Carrie : Ma grande sœur, Rachel. Je l’adorais et j’ai beaucoup, beaucoup pleuré.
Max : C’est vrai ? Je veux mes parents… Je ne veux pas qu’ils soient morts.
Carrie : Je sais.
Max : Tes pouvoirs, tu les as récupérés ?
Carrie : Oui, oui.
Max : Tu as attrapé les méchants ?
Carrie : Presque tous, oui. Mais aujourd’hui, j’ai besoin que tu m’aides.
Salle d’interrogatoire
Max, Elaine, Carrie et l’équipe sont derrière une vitre sans tain. Dans la salle d’interrogatoire, cinq suspects se placent et portent chacun un numéro.
Elaine : Ça va Max ? On a tout notre temps.
Max pointe un homme du doigt.
Max : C’est lui.
Carrie : Quel numéro ?
Max : Le numéro trois.
Le numéro trois est le Docteur McCardle.
Carrie : Tu es mon super-héros.
Max rejoint sa tante et son oncle et Carrie parle à l’oncle, Erik.
Carrie : Au fait, toutes mes excuses.
Erik : Non, c’est votre travail, c’est normal. Il est si jeune… Peut-être qu’il oubliera.
Carrie : Espérons-le.
Maison de retraite
Carrie est assise à côté de sa mère.
Carrie : Et ce n’est pas parce que je ne viens plus tous les jours que je t’ai oublié, tu le sais ça ? Et je continuerai à venir te voir chaque fois que je le pourrais.
Alice : Oui, ce serait bien, oui.
Carrie : Super. Tu sais, je t’aime tellement.
Alice ne répond pas et regarde la télévision.
Carrie : Je te laisse.
Alice : Carrie, moi aussi je t’aime.
Carrie est surprise et se remémore un jour où elle était petite, quand elles jouaient aux super-héroïnes avec sa sœur. Rachel noue une cape à Carrie qui est en train de sauter sur le lit, puis elles sortent de la chambre en courant pour aller jouer.