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Texte accompagnant les CDs de la BO saison 2
A Note from the Composer
Even after all the work that went into scoring the first season of "Battlestar Galactica," I found myself counting the days until I got started again. Like the rest of the fans out there, I needed to know what happened to Adama after the scream-inducing season one cliffhanger! But, season two was worth the wait. Powerful new dramatic conflicts took the series into uncharted emotional territory, and the musical score had to evolve as well. Once again, David Eick and Ron Moore constantly encouraged me to push musical boundaries further.
The first season soundtrack introduced an arsenal of Japanese taikos, Middle Eastern woodwinds, Celtic pipes, Balinese gamelans, multilingual vocalists, world percussion and symphonic orchestra. If that weren't complex enough already, season two's score introduced even more instruments and styles. Twangy ethnic guitars that had made only sporadic appearances throughout season one became an integral part of the instrumentation. Murky synthesizer textures expanded to include electric guitars, bass and drums. The classical string quartet returned, this time not as casual dinner music, but as a strong, thematic statement for Kara thrace's relationship with Anders. Indian tablas and sitar snuck in and took on important thematic roles. Even the sparse use of orchestral strings evolved into a consistent texture, remaining in the background except for the most dramatic scenes.
This collision of contrasting styles is most evident in the "Colonial Anthem," required for the episode "Final Cut." Obviously, nothing would resonate with fans better than the iconic original "Battlestar galactica Main Theme" composed by Stu Philips and Glen A. Larson for the classic late-seventies series that started it all. I knew I had to get this one right, so I approached Stu and asked him for some of his original "Battlestar Galactica" orchestra scores and manuscripts. He graciously donated them. After re-arranging the theme, so the heroic fanfare of brass and strings crashed together with taikos, duduks and other-worldly synthesizer clusters, I went back to Stu's studio. As I played the finished recording for him, my heart raced nervously. However, Stu was quite impressed with my adaptation of his work and I even got an autograph!
Unfortunately, some of my memories of season two are more bittersweet. For "The Farm," I composed a string quartet to accompany Kara's tearful farewell to Anders. This piece was performed by the Supernova String Quartet, led by a talented young violinist, Ludvig Girdland. Tragically, within a month of this recording, his car was struck by a drunk driver, leaving him in a coma, from which he has yet to awaken after eight months. The original title for this piece was "Saying Goodbye," which no musician who ever worked with Ludvig is ready to do. Watching "The Farm" again, I realized that Kara is not saying goodbye to Anders, but actually giving her word that she'll come back, against all odds. So "A Promise to Return" seemed a more fitting title for this piece, which I have dedicated to Ludvig's recovery.
Despite the losses and frustrations that arise from any project of this scale, scoring "Battlestar Galactica" has been one of the most rewarding experiences of my life. Being able to write music for a story this involving and inspiring makes all the hardships worthwhile. These characters and their stories resonate with me and motivate me to write music worthy of them. And now, after all the work that went into scoring the second season of "Battlestar Galactica," I find myself yet again counting the days until I get started again. Like all the other fans out there, I have to know... what happens next!?
So Say We All.
Bear McCreary
Composer, BATTLESTAR GALACTICA
Los Angeles, CA
April 2006
Message du compositeur.
Même après tout le travail fourni pour la première saison de Battlestar Galactica, je me suis retrouvé comptant les jours qui me séparaient encore de la suite. Comme tous les fans, j’avais besoin de savoir ce qui arrivait à Adama après le cliffhanger de cette fin de saison un ! Mais la seconde saison méritait qu’on l’attende. De puissants et spectaculaires nouveaux conflits emmènent la série vers un aspect sentimental encore inexploré, et la performance musicale doit évoluer avec elle. Une fois encore, David Eick et Ron Moore me poussent toujours à agrandir encore plus mes influences musicales.
La bande originale de la première saison faisait appel à un arsenal de taikos japonais (nd trad : un taiko est un tambour japonais), de bois typique du moyen orient, de flutes celtiques, de percussions ainsi qu’à un orchestre symphonique. Comme si ce n’était pas déjà assez complexe, la saison deux introduit encore plus d’instruments et de styles. Les cordes pincées des guitares ethniques qui ne faisaient que des apparitions sporadiques durant la saison un deviennent part intégrante de l’instrumentalisation. Les notes sombres du synthé viennent se complexifier en incluant des guitares électriques, basses et percussions. Le quatuor à cordes est utilisé cette fois, non plus comme musique accompagnant occasionnellement les repas, mais comme ligne directrice majeure du thème musical représentatif de la relation entre Kara Thrace et Anders. Les tablâs et sitar indiens (nd trad : les tablâs sont des percus indiennes, la sitar un instrument à cordes pincées, indien également) font leur apparition et prennent un rôle important dans les thèmes. Même l’utilisaton ponctuelle d’orchestre à cordes tend à devenir plus présente, quoique releguée en arrière plan sauf pour les scènes les plus dramatiques. Cette rencontre de styles très différents est particulièrement visible dans “colonial anthem” que l’on peut entendre dans l’épisode la dernière séquence.
Evidemment, rien ne représentera plus la série pour les fans que le thème principal de Battlestar Galactica, composé originellement par Stu Philips et Glen A. Larson pour la mythique série des années soixante dix qui fut à l’origine de tout cela. Je savais qu’il fallait que je le soigne, alors je suis allé voir Stu et je lui ai demandé quelques une de ses notes et partitions pour la version originale de Battlestar Galactica. Il me les a généreusement offert.
Après avoir réarrangé le thème de manière à ce que la fanfare militaire de cuivres et de cordes ainsi que les taikos, les doudouks (nd trad. : les doudouks sont des instruments à vent arméniens, proches du hautbois) et d’autres instruments du monde de ce type viennent se percuter, je suis retourné au studio de Philip Stu. Alors que je jouais pour lui la version finale, mon cœur battait la chamade. Cependant, Stu a été très impressionné par mon adaptation de son travail, et j’ai même eu droit à un autographe !
Malheureusement, certain de mes souvenirs de cette saison deux sont plus amers. Pour « The Farm », j’ai composé un quatuor de cordes pour accompagner les adieux déchirants de Kara et d’Anders. Ce morceau était interprété par le Supernova String Quartet (nd trad. : quatuor de musique de chambre canadien à priori assez (voire très) réputé en Amérique du Nord d’après ce que j’ai pu trouver sur eux), mené par un jeune violoniste très talentueux, Ludvig Girdland. Mais le mois avant l’enregistrement est arrivé un tragique accident : sa voiture a été percutée par un conducteur qui avait bu, il est tombé dans un coma dont il n’est pas sorti depuis maintenant huit mois. A l’origine, le titre de ce morceau devait être « Saying Goodbye », ce qu’aucun musicien ayant travaillé avec Ludvig n’était prêt à faire. En revoyant « The Farm », je me suis rendu compte que Kara ne disait pas aurevoir à Sam Anders, mais en fait elle lui promet de revenir, malgré l’apparente impossibilité. « A Promise to Return » m’a semblé un titre plus approprié pour ce morceau, que j’ai dédié au rétablissement de Ludvig.
Malgré les pertes et les frustrations qui surviennent nécessairement dans un projet d’une telle ampleur, composer la musique de Battlestar Galactica a été l’une des expériences les plus enrichissantes de ma vie. Etre capable de composer la musique d’une histoire aussi fascinante et inspirante que celle de Battlestar Galactica demande des sacrifices qui en valent la peine. Ces personnages et leurs histoires trouvent une résonnance en moi et cela me pousse à composer quelque chose qui soit digne d’eux. Et maintenant, après tout ce travail autour de la composition de la saison deux de Battlestar Galactica, je me retrouve encore à compter les jours avant de recommencer. Exactement comme tous les autres fans il faut que je sache ce qu’il se passe après !
So Say we all
Bear McCreary
Compositeur de Battlestar Galactica
Los Angeles, CA
Avril 2006
